ESPACES PUBLICS
Le CAUE accompagne traditionnellement les maîtres d’ouvrage publics pour l’élaboration de leurs programmes d’aménagement urbain.
L’élaboration d’un programme qui peut s’appuyer sur un processus de concertation consiste à récapituler les usages actuels, les demandes des utilisateurs et des élus, et de les confronter avec les contraintes du lieu.
Une fois l’enveloppe budgétaire prévisionnelle arrêtée, les financements peuvent être sollicités, tandis que le CAUE accompagne le maître d’ouvrage pour la consultation de maîtrise d’œuvre.
La Motte d’Aigues est un village du Sud Luberon bâti sur un petit relief autour de l’église et du temple. Le CAUE de Vaucluse avait accompagné la commune sur deux précédentes études en 2021, l’aménagement d’un parc public intergénérationnel dont la conception a été réalisée en 2023 par l’agence de paysage APIC pour un montant total des travaux de 584 000 € et sur la requalification des abords de la mairie et de l’école dans le bas du village dont les travaux vont débuter en 2025 avec la requalification des aires de stationnement.
En continuité de ces réflexions, la municipalité a souhaité poursuivre avec la requalification du haut du village sur plusieurs sites :
– La Place du Temple, dans le centre ancien, est utilisée principalement pour le stationnement. Le temple, patrimoine important de l’histoire des Vaudois du Sud Luberon, n’y est pas mis en valeur. Il accueille des manifestations culturelles.
L’orientation d’aménagement retenue propose une requalification de l’espace public en place de village provençale avec une piétonnisation partielle de la place, une désimperméabilisation sur environ 1/3 de la superficie de la place et une végétalisation avec des arbres de haute-tige et des massifs, offrant un ilot de fraicheur aux habitants. Le dénivelé de la place sera traité avec des murets et un large emmarchement en pierre mettant en valeur le parvis du temple. Le stationnement sera supprimé, hormis deux places de stationnement PMR.
– La création d’une aire de stationnement pour reporter le stationnement occupant actuellement la Place du Temple. Cet espace boisé au fort dénivelé est déjà utilisé en poche de stationnement avec quelques places sauvages. La proposition retenue est l’aménagement de deux plateaux de stationnement avec environ 22 places perméables et ombragées.
– La sécurisation des cheminements piétons entre le haut du village, l’aire de stationnement et le bas du village occupé par les services publics. Le choix a été fait de limiter à 30 km/h la montée au village avec la création d’un trottoir sécurisé et de créer une zone de rencontre limitée à 20km/h dans les ruelles du vieux village.
– La liaison entre le haut et le bas du village avec l’aménagement d’un escalier, d’une ruelle végétalisée et d’un plateau traversant. L’aire de stationnement du bas du village sera également plantée d’arbres d’ombrage et ses accès piétons et véhiculés seront améliorés pour la rendre plus attractive.
Le coût total des aménagements a été estimé à environ 650 000€ HT, avec des subventions espérées. La Communauté territoriale du Sud-Luberon COTELUB accompagne la commune pour l’appui en ingénierie et pour le choix de la maitrise d’œuvre par un paysagiste-concepteur mandataire.
Le début des travaux est prévu pour l’été 2025 et s’étaleront jusqu’au premier semestre 2027.
Vue actuelle de la place du Temple
Le village de Saint-Didier est situé dans la plaine alluvionnaire de la Nesque. Le centre ancien, organisé selon un plan carré, côtoie le château de Thézan, l’église Saint- Didier et une fontaine, tous les trois inscrits aux Monuments historiques.
L’église, autrefois rattachée au château, est devenue paroissiale au XVIIème siècle et a la particularité de posséder un clocher-porche.
L’inscription du château concerne également la cour d’honneur et les jardins historiques. Le château de Thézan est devenu au XIXème siècle un établissement thermal. Le village s’appelait alors « Saint-Didier-les-Bains ».
Aménagement d’un jardin public de 11 000 m2 et de ses abords
La commune est propriétaire d’un ensemble de parcelles à l’est du village, d’une superficie d’environ 11 000 m², classées en zone N au PLU. La réflexion portant sur l’ensemble de l’espace public, de façade à façade, cette superficie totale est d’environ 17 000m². Les parcelles sont actuellement fauchées, entourées par les chemins de la Pousterle et de la Challaysse et par les routes de Venasque et du Beaucet.
Le site d’étude comporte un petit patrimoine (fontaine/lavoir, oratoires, croix de chemin) qu’il convient de mettre en valeur. Il offre également une vue intéressante sur la silhouette villageoise avec le château, le clocher de l’église et les maisons anciennes. Un tilleul (dans le jardin du presbytère) et un platane imposent par leurs présences.
La commune a souhaité être accompagnée par le CAUE pour la définition des orientations visant à créer un parc public et des aménagements de stationnements en entrée sud-est, sur la réflexion des circulations motorisées et douces ainsi que la requalification de l’entrée du village et des carrefours.
Un parc contemporain évoquant le passé de Saint-Didier-les-Bains
Situé à l’interface entre le vieux-village et les espaces agricoles/naturels, l’aménagement proposé comprend d’une part un espace public qualitatif aux abords du village et d’autre part un parc à la gestion naturelle favorisant la biodiversité et la perméabilité des sols. Situé dans un site patrimonial, l’aménagement prévoit la mise en scène du patrimoine bâti par des perspectives structurantes et une mise en valeur du petit patrimoine (fontaine, oratoires/croix, mur de pierre).
Le principe d’aménagement proposé comprend :
– La création d’axes structurants piétons entre le centre du village, la Place Neuve et les points d’intérêts du parc,
– La requalification de la rue du Beaucet en parvis villageois piétonnier qualitatif,
– L’aménagement d’un cœur de parc en place minérale perméable pouvant accueillir festivités et touristes autour d’un cabanon existant restauré en lieu d’accueil touristique,
– L’aménagement d’un jardin thématique autour de l’eau et des plantes médicinales, évoquant le passé thermal du village,
– Un parc naturel avec prairies de fauche et verger,
– La requalification de l’entrée de ville route de Venasque avec la création d’une aire de stationnement arborée et perméable en lien avec les commerces, la plantation d’un alignement d’arbres, le maintien/restauration d’un muret en pierre, et la sécurisation du carrefour.
Le coût d’objectif HT a été estimé à 500 000 €.
Au vu du caractère patrimonial du site, le CAUE a fait le lien avec les services de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine tout au long de la démarche.
Principe d’aménagement
La commune de Morières-Lès-Avignon souhaitait disposer d’un document permettant de décrire le projet d’aménagement global du Parc du Château du Chevalier de Folard, ainsi que des différents éléments le composant, notamment tout ce qui est lié à la thématique de l’eau.
Le château date du début du 18ème siècle et a fait l’objet de plusieurs transformations. Toutefois subsiste dans son parc un canal maçonné, vestige d’une ancienne Noria alimentée en souterrain par le canal Crillon. Le parc comporte également un grand bassin rectangulaire, un petit bassin circulaire, un puits et une fontaine. L’aménagement du parc et des ouvrages s’y trouvant a pour objectif la valorisation de l’ensemble à destination des scolaires et des habitants de la commune dans un contexte de visites patrimoniales.
Le CAUE a proposé des principes d’aménagement du site en considérant les ouvrages patrimoniaux et l’atmosphère des lieux, ses qualités d’ombrages et de fraîcheur en conservant l’ensemble des arbres. L’architecte et la paysagiste du CAUE ont proposé des scénarios d’aménagements volontairement simples (cheminements, éléments ponctuels, signalétique), mettant en scène l’architecture remarquable du bâtiment et le patrimoine hydraulique.
Le scénario retenu a fait l’objet d’une estimation financière, afin d’aider la commune à la décision.
Principes d’aménagements
La place du Presbytère est située dans le cœur de village d’Entrechaux, en contre-bas du site classé des ruines du château. Elle est entourée de murs en pierre, de la façade sud-ouest de l’église et de l’ancien presbytère qui accueille aujourd’hui la bibliothèque.
La place, entièrement piétonne, est un vaste espace minéral planté de jeunes arbres. Quelques jeux pour enfants sont installés. En plus de sa fonction d’espace public quotidien, le site est utilisé pour les événements festifs de la commune comme le repas annuel du 14 juillet qui regroupe plus de 300 personnes.
La place était autrefois le jardin du presbytère. On y retrouve encore quelques éléments de patrimoine liés à l’usage de l’eau : une ancienne fontaine en pierre, un lavoir en béton et un grand bassin en pierres qui occupent le fond de la place. Le mur de clôture en pierre témoigne également de ce passé. D’autres éléments ont disparu comme une treille le long du mur de l’église.
Parallèlement à la restauration de l’église qui se fera en 2021, la commune d’Entrechaux souhaite valoriser et réaménager cette place en lieu de rencontre en cœur de village, en rendant le site plus agréable et attractif. Elle souhaite également en faire un espace multifonctionnel pouvant accueillir les festivités de la commune, avec la construction d’une scène permanente et d’une loge.
L’étude préalable du CAUE a permis :
– d’étudier les différentes possibilités de réaménagement, avec notamment la localisation de la scène et son emprise,
– de mettre en évidence l’intérêt de préserver et de valoriser le petit patrimoine lié au passé de jardin du site et de conseiller sur la création de la loge pour artistes (réhabilitation d’une partie désacralisée de la sacristie),
– de recréer une identité des lieux en lien avec le passé du site avec la création d’une treille végétalisée et de plantation de bandes fleuries,
– de réfléchir à la mise aux normes PMR (personne a mobilité réduite) des équipements,
– d’estimer l’enveloppe budgétaire nécessaire au projet,
– d’accompagner la commune dans la demande de financement du FDACV,
– de conseiller à la commune de confier la maitrise d’œuvre à un paysagiste-concepteur.
La commune souhaite réaliser les travaux au printemps 2022.
Etat existant de la place du Presbytère
