BÂTIMENTS PUBLICS
Selon le principe qu’il ne peut exister de bon projet que s’il existe un bon programme, le CAUE joue un rôle essentiel dans la définition, par les maîtres d’ouvrage publics, de leurs programmes de réhabilitation, d’extension ou de construction d’équipement.
L’élaboration d’un programme constitue ainsi un moment de débat riche et précieux pour l’avenir du projet. Il consiste à récapituler les usages actuels, les demandes des utilisateurs et des élus, et de les confronter avec les contraintes du site. C’est sur cette base qu’est construit le programme architectural, accompagné de son volet technique.
Une fois l’enveloppe budgétaire arrêtée, les financements peuvent être sollicités, tandis que le CAUE accompagne le maître d’ouvrage pour la consultation de maîtrise d’œuvre.
Le caractère majestueux de ce village perché se traduit par la topographie remarquable du site et grâce à la préservation d’un pied de falaise arboré au service d’un cœur historique ancré sur son rocher calcaire. Véritable carte postale, le village de Lauris, son centre ancien avec son château, ses constructions de pierres sèches, ses toits en tuiles et ses terrasses, offre ainsi aux habitants et aux visiteurs un paysage authentique qui marque, tel un signal, l’entrée dans la plaine cultivée et irriguée de la Durance.
L’écrin de verdure préservé qui s’étend sous le château ; Le Grand Jardin, souligne la majesté du lieu et offre un dialogue paysager sensible entre le bas et le haut du village.
C’est sur ce site même du Grand Jardin jusqu’au premiers canaux d’irrigation, en contrebas du village que et en connexion directe avec les terrasses du château, que l’usine Ravoire s’est implantée. Le site bénéficie d’un emplacement privilégié à l’interface entre le bas et le haut du village mais aussi propose une véritable vitrine et porte d’entrée sur la commune grâce à un positionnement stratégique et facilement accessible depuis la D973, itinéraire routier qui longe la Durance entre Avignon et Pertuis. Il se compose actuellement d’un vaste terrain plat en pied de colline, occupé par plusieurs bâtiments, dont une vieille usine d’embouteillement, en vacances pour la plupart.
L’intérêt de cet espace réside dans le dialogue entre le haut et le bas de Lauris, et le dialogue entre le cœur historique, l’ensemble de terrasses et jardin intermédiaire et l’ancien site des usines dans la plaine.
L’enjeu est ici de réussir la mutation du site, programmation à venir en adéquation avec de nouveaux usages en cohérence avec une intégration urbaine, patrimoniale, paysagère et architecturale.
L’accompagnement a été mené par le CAUE et le Parc Naturel Régional du Luberon en lien avec l’Architecte des Bâtiments de France.
Usine d’embouteillage de Lauris
Un élément central pour l’aménagement des territoires et de la transition écologique
Face à l’évolution climatique et dans le cadre de la préservation du cycle de l’eau, de la biodiversité et du développement de la nature en ville, les pouvoirs publics ont souhaité diminuer les risques d’inondation, réduire les îlots de chaleur, et améliorer le bien-être de leurs habitants et des générations futures tout en favorisant la biodiversité.
A l’échelle d’un territoire, les cours d’école représentent un fort potentiel de renaturation et sont des lieux inspirants pour le développement des espaces publics de demain. Elles ont cette particularité d’apporter une réponse concrète à ces enjeux clés des territoires (environnementaux et sociaux), de solidariser les acteurs et d’inspirer les citoyens de demain.
C’est un espace de vie et de transition important en matière d’apprentissage et de relations sociales, en matière d’épanouissement, de développement personnel et collectif qui concerne tous les usagers (élèves, équipes pédagogiques, techniques et périscolaires, parents d’élèves et élus).
Les expériences montrent que l’aménagement qualitatif d’une cour d’école (revêtements adaptés et divers, végétalisation, jeux ludiques et inclusifs…) apporte une réelle valorisation paysagère, et ont des effets bénéfiques sur les enfants : meilleure capacité de concentration, apaisement général des élèves, réduction des conflits; développement des interactions positives entre les élèves, amélioration des relations sociales…
Le CAUE accompagne les communes dans leur projet de désimperméabilisation
Le CAUE a assisté plusieurs communes au cours de l’année, dans la mise en œuvre d’un programme d’actions participatif afin d’impliquer tous les acteurs et les usagers dans cette aventure de co-conception.
C’est en collaboration étroite avec la commune de Piolenc que le CAUE a proposé son intervention de pilotage sous la conduite de Mme Jullien (Directrice générale adjointe).
Le programme a consisté à établir des ateliers participatifs, de co-conception et de concertation avec les équipes pédagogiques, les élèves et les équipes techniques afin de réfléchir à leur cour idéale. Le CAUE a également assisté la commune dans la rédaction du cahier des charges pour le choix du maître d’œuvre, dans le choix des subventions et dans les étapes de programmation. En parallèle, le CAUE a assisté la commune dans les aménagements des abords de l’école, avec la requalification du parvis de l’école, de l’aire de stationnement et du parvis de la maternelle. Ces aménagements ont été intégrés à l’appel d’offre de l’aménagement de la cour d’école.
Une co-conception au travers des ateliers participatifs
Les ateliers participatifs (adaptés à chaque tranche d’âges) et les questionnaires ont permis d’établir un état des lieux, d’appréhender les usages de la cour et de comprendre le fonctionnement et les dysfonctionnements : sécurité, surveillance, écoulement de l’eau, confort climatique, comportement et attentes des élèves.
Dans un second temps a eu lieu l’atelier de la co-conception, le plus attendu des ateliers participatifs, où nous avons eu des élèves très enjoués et très enthousiastes. Des CP au CM2, tous les enfants ont pu s’exprimer (il était important de prendre en compte tous les enfants afin qu’ils aient tous la même reconnaissance). Même si les plus grands ne pourront pas profiter des nouveaux aménagements, ils partiront en ayant appris la transmission et la satisfaction d’avoir contribué pleinement à cette transformation.
Notre intervention et notre approche bienveillante a permis d’adapter et de cibler les priorités. Il était important de leur expliquer la patience : la cour ne serait pas celle qu’ils ont imaginé en septembre et tout ne serait pas réalisable et réalisé malgré les souhaits exprimés, afin d’éviter toute déception.
Suite à ces ateliers, un compte rendu a été transmis avec les programmations spatiales au maître d’œuvre qui va les utiliser pour concevoir ce projet et le concrétiser. Nous sommes tous impatient de voir le résultat !
Ce projet est une belle aventure qui a su fédérer les usagers et harmoniser les souhaits de chacun pour le bien-être de tous, tout en répondant à des enjeux environnementaux et sociaux d’aujourd’hui.
Atelier participatif de conception avec les élèves
Parce qu’une image vaut un grand discours, le CAUE a accompagné différentes communes pour des consultations sur « intention architecturale ». Sur la base d’un programme élaboré avec les utilisateurs et d’une faisabilité architecturale et urbaine, la règle de la consultation est écrite et les élus arrêtent leur choix sur la base de 3 ou 4 propositions dont ils peuvent débattre avec les candidats.
Le projet de l’équipe Plo pour la halle sportive de Mormoiron a été retenu du fait de la subtilité de son insertion dans le soutènement existant, offrant ainsi aux élèves de l’école maternelle de belles vues sur les massifs situés au sud du village.
Halle sportive de Mormoiron, Plo
A Saumane-de-Vaucluse, Eco archi a proposé une belle et grande toiture toute en courbes accompagnant le terrain, l’usager et valorisant les vues vers les Monts de Vaucluse.
Perspective Saumane-de-Vaucluse, Eco archi
Enfin, Nathalie Merveille vient insérer en douceur la nouvelle salle de Saint-Martin-de-la-Brasque, en bout du Cours, autour d’un patio protégé des vents, à l’image des anciens mas du sud Luberon.
Croquis complexe socio-culturel de Saint-Martin-de-la-Brasque, Nathalie Merveille
En accompagnement du service bâtiment du Conseil départemental, le CAUE dans le cadre de la convention-cadre a réalisé un diagnostic architectural, constructif et paysager de différents équipements départementaux.
Bordant le cours Fernande Peyre, à l’Isle-sur-la-Sorgue, le centre routier Départemental a fait l’objet d’un diagnostic sommaire afin d’évaluer le potentiel d’évolution du site. Ont ainsi été abordées les problématiques d’urbanisme, de patrimoine (site patrimonial remarquable – cours Fernande Peyre et ses abords), les contraintes inondations, la qualité des espaces verts (présence de grands arbres.
Ont été notamment mis en évidence : l’imperméabilisation du terrain et son réseau d’eaux pluviales (proximité d’un canal), l’historique de l’acquisition et des constructions, l’organisation du site actuel et des constructions existantes ont fait l’objet d’un diagnostic sommaire technique.
L’objectif est d’établir un bilan et d’évaluer le potentiel d’évolution des aménagements sur le site.
