PATRIMOINE BÂTI

Le département recèle un important patrimoine historique, ce qui en fait un des éléments essentiels de son attractivité. Aux côtés des services de l’Etat (DRAC, UDAP) et du Département, le CAUE accompagne les collectivités dans leurs projets de conservation, réhabilitation des différents édifices d’intérêt architectural ou historique.

En 2024, la commune de Valréas a entrepris une démarche ambitieuse, celle-ci passe par une Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat patrimoniale dont le périmètre s’étend sur le centre ancien et le faubourgs et d’un dispositif d’aide financière à la réhabilitation des façades. La commune mène également une réflexion sur la création d’un Site Patrimonial Remarquable.

Valréas a souhaité valoriser le pôle d’attraction que constitue ce périmètre OPAH et souhaite maintenir la vigilance quant au respect de la qualité architecturale et urbaine. Ainsi, la commune a fait appel au CAUE pour la rédaction d’un cahier de recommandations, document pédagogique illustré permettant de diffuser les bonnes pratiques en matière de travaux d’entretien et de restauration du bâti.

Le CAUE a réalisé plusieurs livrets thématiques, permettant de répondre à nombre de sujets sur la question de l’aspect des façades et des toitures, afin de répondre à l’enjeu fondamental de la préservation et la mise en valeur de la commune.

Cette mission a été réalisée avec le soutien de Petites Villes pour Demain, et en étroite collaboration avec l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine.

Le CAUE accompagne également la commune sur des sujets patrimoniaux majeurs : Château de Simiane, Eglise Notre-Dame-de-Nazareth, pour la réalisation d’un cahier des charges visant à assurer la conservation et la mise en valeur du patrimoine communal.

Le château de Cambis fut construit au XVllème sur la base du château d’Astoaud par la famille de Cambis, d’origine florentine, coseigneurs de Velleron.
Cet édifice exceptionnel est dans un état structurel correct, à la grande exception d’une façade, qui inquiète par son détachement du reste de l’édifice, et déverse. Il convient donc d’expertiser rapidement ces désordres, et de mettre en place les mesures de confortement d’urgence nécessaire à la mise en sécurité du site.
Au-delà de ces mesures, la commune souhaiterait exploiter au mieux le potentiel du château, dont elle est en grande partie propriétaire et étudier une meilleure accessibilité.
La commune de Velleron a ainsi fait appel au CAUE pour une mission d’accompagnement du maître d’ouvrage afin de hiérarchiser les interventions nécessaires (travaux d’urgence, restauration et mise en valeur), et imaginer une programmation sur l’ensemble du site. L’étude a été menée par un paysagiste et un architecte du patrimoine de l’équipe.
Cet accompagnement a permis d’approfondir et d’élargir la réflexion préalable, afin d’intégrer dans l’élaboration du projet et de son suivi un ensemble d’exigences à la hauteur de ce patrimoine remarquable, en lien avec l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine (Architecte des Bâtiments de France).

Vue sur le Château

Une requalification des espaces extérieurs vers des jardins artistiques

L’étude a également porté sur la requalification des extérieurs du château. Les jardins arrières du château surplombent la rue du haut de l’ancien rempart. Ces jardins en friches comprennent d’anciens murets de pierres en mauvais états et un tilleul imposant mais menaçant, par ses racines, les fondations du château. La réouverture d’un escalier, avec la création d’un ascenseur PMR intégré, permettrait de créer un nouvel accès au château et à la cave depuis la rue.
Deux jardins indépendants sont aménageables suivant l’affectation future du château. Au sud, un jardin méditerranéen contemporain pourrait servir de lieu d’exposition extérieur (sculpture, photographie, peinture,…), en lien avec les expositions artistiques de la cave voûtée. Au nord, le jardin en contre-bas des salons du château pourrait être privatisable (par exemple en cas de création d’une résidence d’artistes, de logements ou de gîtes), avec l’aménagement d’un jardin ou d’une terrasse en lien avec l’affectation future des salons. Le perron à double rampe est à restaurer.
La cour du château est à maintenir en clapicette perméable. Possibilité d’utiliser la cour en lieu d’exposition artistique extérieur. L’ancien puits historique pourrait être restitué.

Scénario proposé

L’église paroissiale Saint-André de Jonquerettes est un édifice d’origine romane qui présente un remarquable intérêt patrimonial pour la commune.

Au milieu du XIXème siècle, la commune projette sa restauration et son agrandissement ce qui aura pour conséquence un changement radical de plan et l’élévation d’un nouveau clocher. Faute de place, une partie de la nef, le nouveau chœur et la sacristie sont alors bâtis sur l’ancien cimetière. L’intérêt patrimonial de l’église réside principalement dans la capacité qu’a eu le projet de 1852 à articuler et intégrer les vestiges des éléments médiévaux au nouveau programme.

Avec l’appui technique du CAUE, la commune a souhaité disposer d’un premier aperçu général afin de mieux définir l’état sanitaire de l’église Saint-André et hiérarchiser les interventions nécessaires. Cette étude permettra de programmer des campagnes à court et moyen terme puis de solliciter des aides financières auprès des partenaires.

L’état sanitaire de l’édifice s’est avéré assez satisfaisant ; les élévations intérieures et extérieures ont été récemment restaurées par la collectivité. Le clocher du XIXème siècle présente certains désordres d’usure dans son parement extérieur ; une intervention en restauration est à prévoir pour assurer la bonne conservation de l’ouvrage dans le temps. En travaux d’entretien, le resuivi des couvertures de la nef et des chapelles vont également être programmé.

Un architecte du patrimoine, spécialisé dans la restauration du bâti ancien, devrait prochainement être consulté pour orchestrer avec la municipalité une nouvelle campagne de travaux.

Eglise Saint-André

Plan archéologique de l’édifice

Assistance à la mise en place d’une « Opération remparts »

Le Pôle Patrimoine du CAUE est régulièrement sollicité par les collectivités pour les assister sur les problématiques liées au vieillissement de leurs enceintes urbaines médiévales. Ces ouvrages remarquables, mais souvent en périls, font partie du patrimoine urbain des communes ; il ne faut pas oublier qu’ils sont aussi les témoins de la grande Histoire du Vaucluse à travers le vaste projet de mise en défense des cités du Comtat Venaissin par les Papes (1357-1390). Face à ce sujet complexe et souvent très lourd à porter pour un grand nombre de villes et villages, le CAUE a acquis un certain savoir-faire dans l’accompagnement des élus vauclusiens.
Bien que méconnue et non protégée au titre des Monuments historiques, l’enceinte urbaine d’Entraigues-sur-la-Sorgue est d’un grand intérêt patrimonial ; malheureusement, par absence d’entretien, les ouvrages ont subi l’usure du temps, des dégradations plus ou moins sévères ainsi que des restaurations impropres à leur bonne conservation.
Conscients de l’ampleur de la tâche, les élus d’Entraigues-sur-la-Sorgue ont sollicité le CAUE pour disposer d’une première expertise sur l’état des remparts et ont souhaité être conseillés sur la marche à suivre ainsi que sur les possibles sources de financement.
À la suite de l’expertise présentée par le CAUE, la commune a fait le choix d’approfondir les investigations en commandant une étude technico-patrimoniale qui permettra d’améliorer la connaissance archéologique et structurelle de l’ouvrage et d’évaluer finement l’ampleur des travaux à engager. Pour cette étude, la commune a pu compter sur l’assistance technique du CAUE qui a cadré la consultation d’un architecte du patrimoine et sur l’engagement financier du Département dans le cadre du Dispositif départemental en faveur du patrimoine.
Ainsi, la ville d’Entraigues-sur-la-Sorgue se lance dans une exemplaire « Opération rempart » pour la sauvegarde et mise en valeur de ses fortifications. A l’issue de cette première étape préparatoire, les élus seront en mesure de proposer aux partenaires financeurs un programme ambitieux, capable de lever des fonds pour le financement de ce projet exceptionnel.

L’enceinte d’Entraigues-sur-la-Sorgue au XVIIIème siècle, album Laincel – Bibliothèque municipale d’Avignon – Musée Calvet

L’enceinte urbaine ouest et les faubourgs d’Entraigues-sur-la-Sorgue

L’église paroissiale Saint-Michel et Saint-Laurent de Villedieu est un édifice composite qui a un intérêt patrimonial certain ; d’origine romane, elle daterait du Xème – XIIème siècle. Le choeur à fond plat, partie la plus ancienne, a cette caractéristique assez rare des édifices du premier âge roman. Autre intérêt singulier, l’agrandissement de la nef au XVIIe siècle qui a permis d’intégrer à l’édifice la tour carrée médiévale de l’ancien château ; cette dernière prenant la fonction de clocher.

L’expertise réalisée par le CAUE de Vaucluse en 2019 a permis de dresser un premier bilan sanitaire de l’édifice, d’identifier les pathologies en présence et hiérarchiser les interventions à réaliser à court et à moyen terme.

Consciente de la qualité de ce patrimoine religieux et de la nécessité d’engager des campagnes de travaux régulières, la commune a sollicité le CAUE afin qu’elle l’aide dans le choix d’un maître d’œuvre. Le cahier des charges du CAUE a permis de lancer une consultation d’architectes du patrimoine spécialisés dans les domaines de la restauration. L’agence TEXUS Architectes, basée dans la Drôme, a été retenue pour réaliser un diagnostic technique et historique puis engager les premiers travaux de conservation sur la tour-clocher qui présente d’importants désordres.

Eglise Saint Michel et Saint Laurent

Eglise St Michel et St Laurent

Avec l’appui technique de la compétence Patrimoine du CAUE, la commune de Buisson souhaite disposer d’un aperçu général de différents éléments de son patrimoine afin de mieux connaître l’état sanitaire des édifices ou ouvrages et hiérarchiser les interventions nécessaires (travaux d’urgence, conservation ou simple entretien courant). Ces premières expertises permettent d’aider les élus à cibler les urgences et programmer des campagnes à court et moyen terme puis de solliciter des aides financières auprès des partenaires.

Cette approche est nécessaire afin que la commune sache où elle va en terme de sauvegarde de son patrimoine, et évite les interventions dans l’urgence, ponctuelles, coûteuses et parfois inadaptées et qu’elle puisse établir un véritable plan de gestion pour les prochaines années.

Les éléments sélectionnés par la commune suite à cette mission sont les suivants :
– L’enceinte urbaine médiévale,
– La porte fortifiée du 14ème siècle,
– L’église paroissiale Notre-Dame des Bois,
– La fontaine-lavoir.

Par la suite, l’équipe du CAUE pourra assister la commune dans la consultation d’architectes spécialisés pour mener à bien des missions de maîtrise d’œuvre sur les édifices ou ouvrages ciblés.

Enceinte médiévale de Buisson

L’enceinte médiévale de Buisson

– Le Beaucet : orientations d’aménagement des abords du château
– Blauvac : projet de réfection de toiture de l’église
– Caromb : aide à la programmation de l’ancien couvent des Ursulines en espace culturel
– Cucuron : visite-conseil pour la restauration de la chapelle de l’Ermitage
– Gordes : assistance à la mise en place d’un marché, dans le cadre des travaux de restauration de l’église Saint-Firmin
– Lafare : accompagnement au maître d’ouvrage pour la restauration de l’église Saint-Sixte
– Modène : accompagnement pour la restauration de l’église Notre-Dame des Liesses
– Modène : visite conseil pour la restauration du beffroi et de l’église
– Morières-les-Avignon : visite conseil pour la restauration du canal du Clos Folard
– Puyméras : visite conseil pour la restauration de la chapelle des Géants
– Rasteau : choix d’un architecte pour un diagnostic préalable à la restauration de l’église
– Uchaux : accompagnement pour la mise en place d’une consultation pour la restauration du logis du garde du Castellas
– Uchaux : visite conseil pour la restauration de l’église Saint-Roch et du champ de foire
– Valréas : église de l’ancien couvent des Cordeliers – Théâtre du Rond-Point – assistance d’un prestataire qualifié pour la réalisation d’une étude technico-patrimoniale de l’établissement
– Villes-sur-Auzon : restauration de la toiture de l’église

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